Tataki zome ou ecoprint 1

J'avais envie d'essayer cette technique japonaise de reproduction de plantes sur du tissu par martelage. Ce qui me faisait repousser ce projet, c'est que je voulais préparer mes tissus pour avoir un minimum de déconvenue. J'avais pourtant les produits, la grosse marmite. Mais je craignais un peu la "cuisson" et ses odeurs éventuelles. Je me suis enfin lancée en commençant par mordancer tissus de lin et de coton dans un bain d'alun de potasse. 

mordançage, essorage et rinçage

Bonne surprise, pas de désagrément. J'ai même pu me débarrasser de l'eau avec l'alun en arrosant un hortensia. On verra s'il vire un peu au bleu, mais je n'y crois pas beaucoup, il n'y avait pas beaucoup de produit.

Ensuite, j'ai posé des feuilles, des fleurs sur mes tissus repassés et donné des coups de marteau pour transférer la couleur des plantes. Pour économiser les gestes (il faut se préserver si on veut durer 😄), j'ai fait d'une pierre deux coups (ou plutôt d'un coup de marteau, deux motifs) en posant un tissu dessous et dessus les plantes. Pour n'avoir pas deux motifs identiques en miroir, j'ai modifié la disposition du tissu du dessus en cours du travail de martelage. 

Après avoir fait un certain nombre d'impressions, je me suis demandée à quoi je pouvais les destiner. Pour vérifier, si après mordançage, les tissus imprimés sont lavables, j'ai fait tremper un essai dans un peu d'eau tiède dans laquelle j'avais dilué quelques paillettes de savon de Marseille. Résultat :

avant lavage                                    après lavage

Peu concluant ! Les bleus ont presque disparu. La question que je me pose est "à quoi sert le mordançage ?". Je referais des essais avec d'autres types de lessive. Peut-être une dénuée de soude, si j'en trouve.

Pour l'instant, je décide d'utiliser une de mes petites impressions pour une carte. Je rebrode quelques motifs pour les rehausser.

Et voilà mon impression avant et après broderie.

sur coton damassé teint depuis longtemps en vert pâle