où l'on parle de littérature...

...je n'avais pas encore abordé le sujet dans mon blog, mais bon, puisque gipsy m'a taguée et que le sujet me parle, je vais essayer de relever le défi.

Je lis, je lis, je lis, je crois que depuis que j'ai appris à lire, je n'ai jamais arrêté. Peut-être y a-t-il eu des périodes où j'ai été moins boulimique qu'à d'autres, mais il n'y a jamais eu de passage à vide. Je ne crois pas avoir passé un seul jour sans lire au moins quelques pages. Plus que pour la broderie, je peux dire que je ne lis que les jours en di  ;o)) .

Quand je m'expatrie, une façon pour moi d'approcher mon nouveau pays d'adoption est d'en lire les auteurs que l'on peut trouver traduits en français. Ainsi en République Tchèque, j'ai découvert entre autres Bohumil Hrabal et Kafka. En Egypte, Albert Cossery, Naguib Mahfouz, Alaa Al-Aswani et surtout Sonallah Ibrahim. En Turquie, je découvre entre autres Elif Shafak et bien sûr l'immense Oran Pamuk.


Ado, je lisais tout et n'importe quoi. Le premier livre pour "grand" qui m'a marquée (du moins celui dont je garde le souvenir) a été "l'herbe rouge" de Boris Vian. J'étais en 5ème, j'avais 12 ans et c'est ma prof de français qui me l'avait fait découvrir. Après bien sûr j'ai lu tout Vian - même ses essais sur le jazz dont je ne crois pas avoir retenu grand chose ;o)) - et j'ai adoré (pas les essais sur le jazz, hein, faut pas exagérer), y compris les romans plus noirs écrits sous le peudo de Vernon Sullivan. Il y a eu aussi "le journal d'Anne Frank" qui a été un choc dans ma prime adolescence et "l'étranger" de Albert Camus, révélation d'adolescence plus accomplie.
Puis vers 20-25 ans, d'autres chocs, je ne sais plus trop dans quel ordre : "cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez et je découvrais la littérature latino-américaine, "le journal" d'Anaïs Nin et tout Henry Miller, leur côté scandaleux et bohème, "le choix de Sophie" de William Styron, l'univers des camps de concentration que j'abordais côté littérature, "les enfants de la violence" de Doris Lessing et la suite "l'écho lointain de l'orage" sur l'apartheid et les relations interraciales qui m'a conduite vers André Brink fascinant lui  aussi, "le tambour" de Günter Grass que j'ai lu après avoir vu le film. C'est une période où j'ai beaucoup lu d'auteurs de langue allemande (pas dans le texte, mon niveau était quand même un peu faiblard), comme Heinrich Böll que je relis volontiers, Stefan Zweig et bien évidemment Thomas Mann "la montagne magique" qui reste un souvenir très fort. Tous ces auteurs, je les ai lus et relus sous toutes leurs coutures. Quand un écrivain me marque ou simplement me plaît, j'épluche d'ordinaire toute sa bibliographie. La boulimie, vous dis-je ;-)).
Je m'aperçois que c'est surtout de ces années-là que me remontent le plus de souvenirs de lecture. L'âge sans doute, encore propice aux découvertes, aux fascinations.
Ensuite, j'ai eu ma période John Irving après la découverte de "le monde selon Garp" que j'ai adoré pour son humour et parce que j'aime assez les gros pavés qui me tiennent des jours. Et les anglais et américains, que j'ai aimés, comme Allison Lurie, Lorie Moore, David Lodge, Ils me tiennent compagnie, mais ne transcendent  rien, sauf peut-être dans un tout autre genre Paul Auster et depuis quelques année Siri Hustvedt. 
Un livre que j'ai adoré, "les enfants de minuit" de Salman Rushdie, ses autres bouquins m'ont moins accrochée. 
Et les écrivains français, me direz-vous ! il y en a peu dans ma liste. J'étais très fan de Patrick Modiano, de Dominique Fernandez et de Annie Ernaux par exemple, dans ces années 80 et puis c'est retombé comme un soufflé. Je crois que je préfère maintenant les romans qui racontent des histoires et ça, il y a peu d'auteurs français qui savent le faire. Un grand bémol quand même pour J.M.G. Le Clézio que j'ai découvert avec "désert", adoré et adore toujours.

Ces derniers mois, en dehors des auteurs turcs, pas de grandes découvertes, j'ai lu beaucoup de polars (j'aime beaucoup les nordiques).
Ma liste dépasse finalement les 15 - je savais que je ne saurais pas me limiter ;o)) - et sans doute en ai-je oubliés de très importants pour moi. Là, ce sont ceux qui me viennent à l'esprit à ce moment précis. Peut-être un autre jour, ma liste aurait-elle été différente !!!
N'ayant pas un carnet d'adresses démentiel dans la blogosphère, je tague qui veut. Peut-être même un/une Liloote, même sans blog, qui me lirait et pourrait faire un article dans le marque-page !